La dernière manifestation à laquelle prit part Michel Détroyat dura du 9 au 17 septembre ce fut le troisième « Tour de France des avions prototypes » qui, pendant huit jours, visita divers terrains de notre pays.
La caravane comprenait onze appareils six militaires et cinq civils. Les premiers étaient : le Potez 37 R 2, pilote capitaine du Jonchay ; l'appareil colonial S.P.C.A. 80, adjudant Warner ; le Bloch 81 sanitaire, sergent-chef Goussin le Guillemin Blériot 42 à croix rouge, adjudant Rest ; le Bréguet 27 A2 « Tout Acier », sergent Baranger ; le Morane-Saulnier 225 CI, adjudant-chef Carlier.
Les cinq avions civils se décomposaient ainsi le Morane- Saulnier 340 de tourisme piloté par Michel Détroyat ; le Wibault Penhoët 360 T5, pilote Ribière ; le de Viscaya P.V. 102 de tourisme, pilote Le Fol ; le Kellner-Béchereau 23, pilote Duverne et enfin le gros trimoteur commercial Dyle et Bacalan D.B. 70 qui, piloté par l'adjudant Lerre, devait rejoindre ses compagnons de route à Bourges.
Le samedi 9 septembre, tout ce monde quitta Orly et se retrouva à Saint-Etienne. Le dimanche, deux étapes Auxerre-Saint-Etienne, puis Saint-Etienne-Chambéry. Le lundi 11, la caravane aérienne s'envola de bonne heure vers Bourges où, devant de nombreuses autorités et un public fourni, M. Chollat, secrétaire général de la Fédération Nationale Aéronautique, organisatrice de cette manifestation, souhaita la bienvenue aux aviateurs et fit lui-même la présentation des appareils. Le cap fut mis ensuite sur Poitiers, dernière étape de la journée.
Mardi 12, on gagna Nantes et, après le déjeuner, Saint-Brieuc. Pendant ce dernier trajet, quatre appareils se détachèrent du lot, allèrent atterrir à Plouèscat et rejoignirent les sept autres peu après. Le 13, durant l'étape Saint-Brieuc-Evreux, l'adjudant Rest endommagea le train du Blériot-Guillemin dans un atterrissage forcé. Le même soir, les équipages couchaient à Abbeville.